Islande - Snaëfellsjökull à Skalavik


Islande, juin 2002. C'est parti pour un mois de trek au pays des glaces et des volcans. Ici, la terre est en perpétuelle naissance, les coulées de lave jouxtent les champs de cendres, la terre fume, gronde, vibre. Geyser, solfatares et boues en ébullitions offrent un décor de début du monde. La toundra offre pour sa part, l'exubérance de sa floraison estivale: mousses vert vif, silènes acaules roses, pavots d'Islande jaune rampent à ras le sol pour éviter les vents déchaînés.

Tour de la péninsule du Snaefellsjökull. Flirter avec le volcan du "Voyage au centre de la terre" de Jules Verne. Le glacier cache le monstre endormi, ... pour l'instant. La faune, pour sa part, est bien visible et se laisse approcher avec une étonnante facilité: lagopède alpin, goéland bourgmestre, renard polaire, phoque gris, ... la mer à la montagne, la montagne à la mer.


Iles de Flatey, Breidha fjordur. Ilots perdus dans les brumes qui se déchirent comme pour dévoiler, par surprise, les maisonettes colorées au côté desquelles sèchent harengs et morues. Bruant des neige, macareux, les oiseaux sont partout et nous sommes chez eux. Les attaques de sternes arctiques défendant les nids le confirme.


Péninsule de Latrabjarg, la plus vieille terre d'Islande. Une des seules qui ait laissé à la végétation, le temps de croître. Forêts (bosquets) de saules nains et rampants, sorbier des oiseleurs, alisiers blancs peuplent les vallées. Plus haut, seule l'herbe rase tient le cap face au vent. Falaises avec vue, au loin, sur le Snaefellness. Des dizaines de milliers d'oiseaux; macareux, pingouins, guillemots de Troïl et de Brunich animent les lieux, spectacle inoubliable.

Isafjordur, 15 nuits déjà sous tente et première pluie. Repas de morue dans un petit resto, prix astronomiques, comme tout le reste en Islande. Le temps se gâte et compromet nos chance de visiter le Hornstrandir. Hornstrandir, péninsule de tout les superlatifs; la plus au nord, la plus à l'ouest, la plus isolé, la seule sans habitant. Nous en avions rêvé sur les cartes, mais la météo en décide autrement.


Bolungarvik - baie de Skalavik par la piste 630. Le courlis corlieu rivalise avec le pluvier doré pour nous gratifier de son chant plaintif. L'eau ruisselle de partout, paysage bruissant d'eau, vert presque fluorescent des mousses. La vallée de Breidabollsladur passée la baie s'offre à nos yeux. Plus qu'un gué à passer, eau glacée à mi-cuisse, et voici le refuge ... sur la plage. Sable noir, écume blanche et névé ! Repos mérité sur un bois flotté venu d'on ne sait où: scandinavie, Amérique du nord, Sibérie ? La course poursuite de sternes et d'un faucon gerfaut nous tire de ces considérations géographiques...