Tunisie, janvier 2007. Nous quittons la douceur de la palmeraie de Douz où roucoulent les tourterelles maillées pour les chaleurs et l'aridité des sables du grand Erg. A quelques kilomètres du Chott el Jerid nous attendent nos deux chameliers et les sept dromadaires qui composent la caravanne. La méharée de vingt jours aura lieu en petit groupe, Linda, Imed, Mouldi et moi.



Ce rythme quotidien, d'une progression régulière nous conduit au travers un paysage identique mais toujours renouvelé. Lumières et couleurs des sables composent des paysages changeant, fugaces, exceptionnels. Ainsi, après quelques jours, les sables blancs cèdent le pas aux ocres clairs puis aux roux bruns-rouge. Aux petites dunes de quelques mètres succèdent les hautes dunes de plus de 300 m.

Et ce Grand Erg, verdi par les pluies de décembre accueille une vie fragile et discrète mais bien présente. Partout, les traces de gerbilles, gerboises, fennecs, chacals et gazelles dorca marquent le sable tandis que moineaux blancs, traquets du désert ou fauvettes naines du désert s'animent près des camps, à la recherche de trace de repas.
